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    A l'image de la thématique de ce Marvel Deluxe, j'ai dû batailler ferme pour mettre la main dessus sans me ruiner. Épuisé depuis longtemps sous ce format, il n'est pas rare de le trouver aux alentours de 100€ bien que la version single soit disponible à bas prix: totalement délirant. Le volume contient les épisodes US World War Hulk: Le destructeur -World War Hulk #1 à #5 et World War Hulk: L'après Hulk.

    Calé juste après "Planet Hulk"; le Colosse de Jade revient sur Terre pour se venger des Illuminati qui l'ont envoyé dans l'espace et, selon lui, détruit sa nouvelle planète d'adoption qui abritait sa femme et son futur enfant.

    Scénarisé par Greg Park et dessiné par John Romita Jr; cet event ne fait pas dans la dentelle. Hulk vient tout casser et s'en donne à coeur joie. Nos héros, ainsi que l'urbanisme de Manhattan, prennent très cher face au géant vert.

    Très rythmé, le récit souffre néanmoins d'une fin expéditive et capillotractée. On l'appréciera pour ce qu'il est, une orgie de bastons sans prise de tête.

     

    Mon avis en 10 lignes sur - World War Hulk Marvel Deluxe


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    Mon avis en 10 lignes sur - Thor "Victoire" Marvel Deluxe

    Dernier achat en date, ce deuxième volet du run de Straczynski, dessiné par Olivier Coipel et Djurdjevic, est un pur régal. Le volume contient les épisodes US Thor (V3) 9-12 ; Thor 600-603 ; Thor Giant-Size Finale et Thor Annual 1.

    L'intrigue se situe à la fin du "Dark Reign". Intitulé "Victoire", il décrit les luttes internes au sein d'Asgard et le rôle de Thor pour mener son peuple à la guerre que Norman Osborn prépare en secret avec l'aide de Loki.

    C'est rythmé, sans temps mort. Les dessins et l'encrage mettent parfaitement le récit en relief même si les pages de Djurdjevic restent un ton en dessous de celles du dessinateur français.

    On regretta la conclusion brouillonne de JMS qui, pressée à l'époque par Marvel pour avancer sur l'event "Siege", bouclera le récit de manière abrupte.

     

    Mon avis en 10 lignes sur - Thor "Victoire" Marvel Deluxe


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  • Le pitch:

    - Interdit aux moins de 12 ans -

    Deadpool, est l'anti-héros le plus atypique de l'univers Marvel. A l'origine, il s'appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire qui se découvre un cancer généralisé. Après avoir subi une expérimentation lourde et violente qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d'un humour noir survolté, Deadpool va traquer l'homme qui a bien failli anéantir sa vie.
     

    Deadpool - Mon avis !

    Mon avis:

    Deadpool le film... L’arlésienne après laquelle, moi-même, je commençais à ne plus courir. Il faut dire qu'on part de loin, très loin. Rappelez-vous, tout commence en l'an de grâce 2009 avec le film X-Men Origins: Wolverine qui narre les aventures de l'ami Logan de la découverte de ses pouvoirs mutants à aujourd'hui. Dans le film, l'équipe dont fait partie Wolverine comporte un mercenaire mutant joué (déjà) par Ryan Reynolds avec des sabres et une répartie cinglante. Les agrégés en comics que nous sommes comprennent donc assez vite que Deadpool est en train de naître dans l'univers cinématographique version 20th Fox. Oui mais voilà, pour des raisons obscures, les scénaristes ont décidé que ce personnage ben il fallait vraiment pas, mais alors pas du tout, qu'il ressemble à celui des comics. A l'issu de ses expériences génétiques, Deadpool devient donc méconnaissable et ... muet!!! Exit le costume rouge, les bons (gros) mots et le look purulent, place à un athlète tout blanchâtre, à la bouche cousu, aux multiples pouvoirs et muni d'une grande griffe à l’extrémité de chaque bras... Rob Liefield se serait retourné dans sa tombe s'il n'était toujours vivant! Bien évidemment, peu aidé par un scénario que nous qualifierons de "bancale", le personnage tombe aussi vite que le film dans les oubliettes des adaptions ratées de comics au cinéma.

    Deadpool était mort et sa carrière hors papier était terminée...

    Deadpool - Mon avis !

    Oui, mais non... Car c’était sans compter sur l'amour sincère que porte Ryan Reynolds pour le personnage. Conscient de l'outrage qui a été réalisé, il se lance corps et âme dans un nouveau projet de long métrage qui rendrait enfin justice au mercenaire déjanté. Porté par l’enthousiasme indéfectible des fans du comics, ce dernier arrive titiller l’attention de la Fox qui commande un script et donc un bout d'essai. Encore une fois, pour d’obscures raisons, le studio décide de ne pas donner suite pour le moment. Sauf qu'il existe quelque chose de plus puissant qu'un studio ciné tel que la Fox; IN-TER-NET!

    Rapidement après le tournage de l'essai, ce dernier fuite sur le net et arrive ce qui devait arriver; un ras de marée de like, partages, "#", forum et autres blogs qui relaient la courte vidéo alors l'espoir que ce projet puisse se concrétiser; la fan-base était conquise, ne restait plus, à Reynolds, que de convaincre le studio. Sauf que (et oui encore), le monumental gadin des "4 fantastiques" refroidit les ardeurs du studio qui venait d'offrir 122 millions de dollars au prometteur Josh Trank. Et si un buzz titanesque est une chose, se relever financièrement d'un tel fiasco super héroïque pour se jeter potentiellement dans un similaire en est une autre. Appuyé alors par quelques cadres de la Fox (eux aussi fana du personnage) et des réseaux sociaux qui ne faiblissent pas; Reynolds fait accepter le projet à la Fox qui engage Tim Miller (responsable des effet spéciaux sur Scott Pilgrim et du bout d'essai cité plus haut) et accorde un budget top sécurité de 58 millions de dollars.

    Au final, le jeu en valait-il la chandelle? Reynolds, abonné aux échecs super-héroique, a t-il misé sur le bon cheval?

    Deadpool - Mon avis !

    La réponse est OUI!!! Ce film est fait pour vous faire prendre un pied monumental si vous êtes fan de Deadpool! Tout rappelle fidèlement l’univers du comics; des injures, de la violence gratuite, de l'humour et un décalage complet de la narration. Car oui, comme dans le comics, Deadpool a conscience d’être un personnage et casse régulièrement le "4ème mur" pour s'adresser au public. Et ce qui aurait pu devenir terriblement kitsch est amené avec brio. Le rythme du film ne faiblit pas et les 2h passent sans s'en rendre compte.

    Ryan Reynolds, qui a tant donné au projet, peut (et doit) être félicité pour son interprétation du personnage; décalé et respectueux du comics. L'acteur s'est tellement identifié au rôle, qu'il est reparti avec un jeu de costume qu'il porte a différentes occasions comme Halloween.

    Deadpool - Mon avis ! (Sans spoiler)

     

    Les personnages secondaires sont efficaces; l'apparition de quelques X-Men participent à l’esprit "univers étendu" que tous les studios semblent désormais vouloir voler à Marvel. De toute façon, et le film l'annonce d'emblée, on est pas là pour réfléchir sur la pertinence des personnages ou de la profondeur du scénario mais pour kiffer nos races! Et bien qu'il ne soit pas non plus dénué de défauts (la doublure VF du "bad guy" est juste horrible, la fin big love chamallow, et voir Deadpool sautiller partout comme un Spider-Man sous emphet' m'a gêné ) il n’empêche que j'ai bien kiffé ma race!

     J'ajoute une mention spéciale à la scène cachée post-générique (car, oui, eux aussi s'y mettent) qui ne manquera de dérouter le spectateur ;-)

     

    Sa note: 8/10

    Une (très) belle réussite qui augure une année 2016 sous les meilleures auspices pour les films de super-héros. Ce long métrage, résultat d'un projet porté par des passionnés, comble les attentes des fans du genre en livrant un OVNI cinématographique au caractère déjanté.

    A l'heure où vous lisez ces lignes, Deadpool a enregistré plus de 150 millions de dollars sur le territoire US, un record pour un film classé R aux États-Unis, l’amenant à un peu plus de 283 millions de dollars dans le monde. Si les rumeurs disent vrai, une suite avec Câble serait en chantier.

    Ma seule crainte désormais, c'est que les studios ne cherche à capitaliser sur ce succès en faisant des films "à la Deadpool", à savoir du décalé, du gore et du violent; du R Rated quoi... Et là, il faudra être attentif car entre copier/coller dégueulassement une réussite et surfer sur une dynamique, la limite peut être franchie avec la rapidité du balle dans le derrière...

    En attendant, profitons de l'instant présent et remercions messieurs Miller et Reynolds pour ce fucking trip.

     

    Fiche technique: Titre original : Deadpool Titre français : Deadpool 

    Réalisation : Tim Miller

    Durée : 108 minutes

    Date de sortie : 10 février 2016


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    INTRO


    On y est! Secret Wars ou « le crossovers qui bouleversera l’univers Marvel à jamais »!..
     

    Combien de fois cette histoire nous fut vendue avec, la plupart du temps, une réelle déception? Nous ne comptons plus les lignes temporelles rétablies au dernier moment, les morts qui réapparaissent, les vivants qui disparaissent le temps de quelques numéros et autres facéties sans réelles conséquences...
     

    Mais cette fois-ci, il semblerait que ça soit sérieux. Depuis plusieurs mois, Marvel tease un nombre impressionnant d’infos et de visuels avec un sous-titre commun « Everything dies »... Aurions-nous droit à une véritable révolution au sein de la maison des Idées? Est-ce vraiment la fin de tout?
     

    Secret Wars, dont les premiers numéros paraissent actuellement dans l’hexagone, nous donnent des éléments de réponses.

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    PROLOGUE


    Tout commence en décembre 2012. Jonathan Hickman fraichement nommé à la tête du Marvelverse lance ses Avengers #1 et New Avengers #1 avec une idée précise en tête; détruire l’univers Marvel pour mieux le relancer (vous avez dit « reboot »?). Pour ce faire, il établie un plan qui couvrira les 3 prochaines années de la ligne éditorial de la Maison des Idées avec comme point d’orgue Secret Wars.


    Secret Wars: Kesako?Brisons tout de suite quelques idées reçues et précisons ce qui doit l’être; nous pouvons lire ici et là que le Secret Wars d’Hickman en étant le dernier du Marvel Universe fait écho/hommage à un autre crossover de mai 1984 "Secrets Wars"  qui serait le premier de sa génération. Rien n’est plus faux.

    Le premier événement de ce type, réunissant plusieurs héros dans une histoire commune, est Contest of Champions paru en aout 1982. Le « premier » Secret Wars, narre les aventures des plus grands super-héros Marvel et des plus terribles super-vilains opposés par une entité omnipotente, le Beyonder, qui a décidé d’organiser un grand tournoi dans l’espace, le vainqueur voyant tous ses vœux exaucés. Si les bases de cette histoire comportent de nombreuses similitudes avec le crossover de 2015, il est cependant à noter que cette aventure sera dictée à l’époque par la volonté de vendre des jouets plutôt que chambouler les bases de son univers comics. C’est en ça, nous le verrons, que les deux crossovers se distinguent.
     

    Enfin, Il est important de ne pas confondre le Secret Wars de 2015 avec celle de 2004. Dans cette dernière (notez bien l’absence de « s »), Nick Fury monte une équipe sécrète de super-héros pour en finir avec Fatalis. L’opération tourne au fiasco ce qui provoque le départ de Fury du Shield et la constitution des New Avengers. A part Fatalis, cette histoire ne préfigure en rien des sorties actuelles.


    IL ÉTAIT UNE FOIS LE MULTIVERS


    Lors de son arrivée sur Avengers, Hickaman a rapidement annoncé, un plan sur 3 ans, tout son run n’étant, au final, qu'une seule histoire de collision d'univers. Pendant 77 épisodes publiés sur deux séries, l'auteur va nous présenter différents camps s'affrontant alors que le multivers s’effondrent. Mais quel Multivers et pourquoi Diable s’effondre t’il? me direz-vous.

    Secret Wars: Kesako?


    Pour répondre à cette question, il nous remonter dans le temps, juste après Avengers vs X-Men. A l’issue de cette guerre fratricide, Captain America juge les Avengers en sous-effectif à l’aune des menaces cosmiques qui pointent à l’horizon. Une idée loin d’être idiote puisque, dans la foulée, l’Univers Marvel s’enfonce dans le crossovers Infinity et, avec lui, de nouvelles révélations sur « l’univers » au sens large; une force d’invasion menée par une mystérieuse race alien ravage de nombreuses galaxies avec la Terre en point de mire. Thanos, jamais le dernier en matière de filouterie en profitera pour attaquer la Terre.
    En réalité, ces affrontements intergalactiques constituent un tour de passe-passe d’Hickamn pour détourner notre attention de son « autre » équipes d’Avengers, les Illuminati. Composé des grands grands/penseurs héros de la Terre, ces derniers, se réunissent périodiquement pour prendre des décisions importantes. Reed Richards, membre fondateur de cette assemblée, vient de faire une découverte alarmante; le multivers (soit l’ensemble des réalités alternatives de l’univers Marvel -dont fait partie l’univers Ultimate par exemple) Secret Wars: Kesako?s’effondre sur lui-même, par collisions successives. Ces collisions ont lieu au niveau de la Terre, et débouche sur un fait avéré et indéniable : la fin est inévitable. Pour éviter la destruction des univers entrant en collision, l'une des deux Terres doit mourir; c’est ce qu'ils appellent des "incursions ": à un moment donné, deux Terres parallèles se retrouvent au même endroit. Soit l'une d'elle est détruite pour faire de la place à l'autre, soit les deux se détruisent mutuellement. Bien sûr, une planète ne va pas détruire une autre, c'est à ses habitants de le faire. Les Illuminati vont donc ,en secret pendant des mois, repousser l'apparition de chaque nouvelle Terre par l’intermédiaire de la Cabale; une équipe de vilains que la perspective de détruire des mondes ne répugne pas.
     

    La trame élaborée par Hickman commence à se dessiner: d'un côté les Illuminati qui ont accepté le fait que, pour survivre, une Terre doit être détruite à chaque collision, et de l'autre, le reste des Vengeurs, qui n'est pas trop d'accord avec ce fait violent et radical. Seulement le temps défile et rapproche la Terre vers son funeste destin...

     

    PENDANT CE TEMPS-LA EN LATVERIE...


    A l’insu de presque tout le monde, d’autres ont également œuvré pour empêcher ces incursions.

    Parmi eux, le docteur Strange a été un des premiers à envisager d’autres méthodes pour tenter de contrer le phénomène. La première et non des moindres sera de littéralement vendre son âme aux forces démoniaques afin d’acquérir de nouveaux pouvoirs. Il s’entoure d’une milice, les Prêtres Noirs, et tente, de manière désespérée, de déterminer l’origine de ses incursions. C’est alors qu’au détour d’une mission, Strange fait la rencontre de Fatalis. Ce dernier lui explique qu’il est le fameux Rabum Alal qui lutte contre les Beyonders, véritables artisans de cet effondrement. Accompagné de l’Homme Molécule, Fatalis a combattu directement cette race extraterrestre jusqu’à une bataille finale durant laquelle les terres 616 et Ultimate étaient sur le point de se percuter. Bien qu’il n’est pu sauver les deux mondes, il a réussi, grâce aux pouvoirs des Beyonders, à conserver des fragments de chaque réalité pour créer un monde « puzzle » nommé le Battleworld, sur lequel il règne en véritable dieu.

     

    Secret Wars: Kesako?


    Le Battleworld, est un monde totalement déjanté qui regroupe des réalités et des variantes des univers classiques et Ultimate dans lequel les Thor de toutes les réalités constituent la compagnie CRS de Fatalis, où les mutant ont leur parcelle « mutante » et où M.O.D.O.K possède un vaste territoire, pour ne citer qu’eux.
     

    Secret Wars: Kesako?

     

    Dans la narration de ce patchwork, les têtes pensantes de Marvel ont laissé libre cour à l’imagination débridée des scénaristes. Ces derniers ne se sont donc pas fait prier pour créer des séries totalement délirantes chacune se déroulant dans une zone qui lui est attribuée.
    Question lecture, l’event se déroulera sur une période 5 mois à raison de 11 revues mensuelles*.

    Afin de ne pas spoiler, je ne dévoilerai pas plus sur la raison de ce battleworld et sur les aventures qui attendent les rescapés des incursions. Je vous laisse le soin de découvrir cela aux travers des lectures des différentes revues citées plus haut. Si vous souhaitez néanmoins en savoir plus, je vous recommande chaudement la vidéo très complète de Mar-vell à ce sujet:

     
     

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    BILAN


    Nous attaquons le deuxième mois de l’event Secret Wars et mon appréciation reste mitigée.

    Certes, pour une fois, le mot « révolution » n’est pas galvaudée puisque les deux univers Marvel sont bel et bien anéantis. Certes, le parti pris d’histoires plus ou moins loufoques apporte un vent de fraicheur selon les titres. Mais globalement, je reste déçu par les explications données pour justifier un tel chamboulement de mes habitudes de lecture. Il m’a fallu plusieurs lectures pour bien saisir les tenants et aboutissants de l’histoire principale et, parmi les différents titres annexes, seul Deadpool m’a vraiment divertis ce qui est plutôt mauvais signe sachant que je préfère généralement les héros sombres et urbains à la Daredevil.
     

    Je vous laisse donc juger tout cela sans consigne ni conseil particulier de lecture. Je serai, bien entendu, attentif à vos retours sur ce sujet et espère pouvoir débattre très vite, avec vous, de l’après Secret Wars qui nous attend à l’horizon de l’été 2016.

     

    Secret Wars: Kesako?

     

    *

    SECRET WARS (arc principal)
    SECRET WARS : AVENGERS
    SECRET WARS : BATTLEWORLD
    SECRET WARS : CIVIL WAR
    SECRET WARS : DEADPOOL
    SECRET WARS : LES GARDIENS DE LA GALAXIE
    SECRET WARS : MARVEL ZOMBIES
    SECRET WARS : OLD MAN LOGAN
    SECRET WARS : SPIDER-MAN
    SECRET WARS : ULTIMATE END
    SECRET WARS : X-MEN

     

     

    Sources: marvel-world.com, Comicsblog.fr, Wikipédia, Sidekick-comics.fr

     

     


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  • Bonjour à tous et toutes!

    Tout d’abord, je tenais à m’excuser pour ces longues semaines d’absence sur la page de la Boite à Comics. Le quotidien et une certaine forme de lassitude peuvent parfois prendre le pas sur la passion. Je suis désormais requinqué et c’est avec beaucoup de plaisir que je vais vous parler de mon escapade parisienne à l’occasion de la Paris Comic Expo 2015!
     
     
    Pour être franc, de part le bashing intense dont elle a fait l’objet, je me suis rendu presque à reculons à cette convention. On la disait opportuniste, pauvre en contenu et corrompue par le merchandising. Pour de nombreuses personnes, cette Comic Con made in France avait phagocyté la Paris Comic Expo qui était présente depuis plusieurs années. La guerre des salons était lancée et je craignais que sa principale victime ne soit les amateurs de comics que nous sommes.
     
    Je m’y suis donc rendu le vendredi (23 octobre) après-midi pour l’ouverture ainsi que le samedi dans son intégralité. Pour des raisons personnelles, j’ai du regagner ma Bretagne d’origine le dimanche et n’ai donc pas pu profiter du dimanche de clôture. Mon analyse portera en conséquence sur mon ressenti de ces deux jours.
     
    Alors, la Paris Comic Con, salon maudit ou véritable fer de lance de la culture geek en France? Voyons ça point par point !
     
     
     
     
    L’organisation:
     
    LE point noir du festival. Depuis l’ouverture jusqu’à la clôture des portes le soir, il n’y a pas une activité, animation ou un panel qui ne soit déroulé sans retard.
    La file d’attente a semblé être la norme de mon existence tout du long; a titre d’exemple, le vendredi j’ai dû patienter presque deux heures pour atteindre l’intérieur des halles et, une fois sur place, me plonger immédiatement dans une seconde file d’attente afin de récupérer le précieux coupon me permettant d’occuper fièrement une troisième file d’attente dédiée aux dédicaces (…).
     
    Quelques semaines avant ma venue sur Paris, j’étais pour le moins alléché par les têtes d’affiches présentes; Brian Michael Bendis, Frank Miller et Maisie Williams (Arya Stark de Game Of Thrones); quelle ne fut pas ma déception quand Bendis se décommanda au dernier moment… Et que dire de l’annulation pure et simple de la venue de Maisie Williams pour raisons personnelles alors que de nombreuses personnes patientaient de leur coté pour rencontrer la star?
    Du trio de choc, ne restera que la légende Frank Miller, visiblement très affecté par la maladie.
     
     
     
     
    Le contenu:
     
    Moyen, très moyen.
     
    Il y avait, à mon goût, un trop grand nombre de stands de vendeurs de mugs/t-shirts/sabre lasers au détriment d’exposants en accord avec le thème du salon. Hormis quelques attractions originales comme la 501st Legion French Garisson de Star Wars et les habituelles « artists Alley »; peu de chose à se mettre sous la dent.
    La représentation des maisons d’éditions n’était pas à la fête. Premier absent et non des moindres; Urban Comics. L’éditeur des Batman et consorts avaient décidé purement et simplement de boycotter l’événement. Dommage pour les amoureux de la Distinguée Concurrence qui avaient à cœur d’échanger avec leur éditeur favori et peut être même effectuer quelques achats de bon aloi.
    Le reste des éditeurs (Panini Comics, Glénat et Delcourt) ont assuré le minimum en terme de présentations. Mention particulière, néanmoins, pour les Humanoïdes associés ainsi que Glénat qui ont assuré le show avec des dédicaces de qualité comme Jorge Miguel et Jimmy Palmiotti.
     
    Grand amateur de Youtube et de ses chaines dédiées aux comics, j’ai pu rencontrer quelques figures majeurs de ce média. Nos échanges ont été détendus et sans chichi, la plupart d’entre eux acceptant volontiers de poser pour une photo ou accorder une dédicace; j’ai vraiment apprécié cette proximité que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
     
    Les panels, hormis leur invraisemblable organisation, ont été plaisants et rythmés. Une pensée particulière pour le question/réponse du trio Miller/Azzarello/Leterrier qui a tenu toutes ses promesses malgré un Frank Miller très trèès fatigué...
     
     
     
     
     
    L’ambiance:
     
    Géniale! Du cosplay en veux-tu en voilà, de la bonne humeur, de l'engouement à toutes les présentations. J’ai lié connaissance sans difficulté avec des personnes de tous horizons.
    A chaque fois, les échanges ont été intéressants et drôles. A aucun moment je ne me suis ennuyé. Que ce soit de la première file d’attente à mon dernier tour de piste dans la salle, j’aurais fait de superbes rencontres et pu profiter d’une réelle énergie positive. 
    L'éclairage, l'agencement et l'atmosphère du salon étaient bien gérés; le personnel des Halles est resté avenant et disponible, idem pour l’ensemble des exposants.
     
    Un véritable temple du geek que les fidèles ont parfaitement honoré :-)
     
     
         
     
     
     
    Conclusion:
     
    Alors oui, tout n’est pas parfait; j’ai clairement senti que les organisateurs ont été pris au piège de leur succès. Les files d’attentes, bien qu'habituelles dans ce type de convention, étaient anormalement longues et inévitables pour pouvoir profiter des animations. Voir tous les panels, assister à un maximum de dédicaces et vagabonder dans les halles de la Villette était tout bonnement impossible; il fallait faire un choix drastique entre l’une ou l’autre de ces joyeusetés.
     
    Le manque de contenu lié à la culture comics m'a personnellement gêné quand on sait que cette convention est calquée sur ses "cousines" américaines où la place de la bande dessinée est importante. Or, ici, pas un revendeur de VO et l'absence d’un éditeur majeur (Urban) … bien trop pauvre.
     
    Enfin, la fonte comme neige au soleil des têtes d’affiches a clairement porté préjudice à la crédibilité de l’événement. Il faudra, à l’avenir, plus de choix à proposer sans quoi le public risque de manquer à l’appel. A titre de comparaison, la Paris Comic Expo du printemps 2016 annonce un panel d’intervenants très impressionnant.
     
    Si je ne regrette pas ma venue, je compte vraiment sur les organisateurs pour tirer des conclusions de leur échec. Avec plus d’invités et une présence accrue de professionnels du comics, je suis certain que ce salon peut devenir LA référence des conventions françaises, voire européennes.
     
    A nous, public, de jouer le jeu et soutenir cette manifestation qui ne peut qu’être bénéfique à notre passion!
     
     
     

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