• Bonjour à tous et toutes!

    Tout d’abord, je tenais à m’excuser pour ces longues semaines d’absence sur la page de la Boite à Comics. Le quotidien et une certaine forme de lassitude peuvent parfois prendre le pas sur la passion. Je suis désormais requinqué et c’est avec beaucoup de plaisir que je vais vous parler de mon escapade parisienne à l’occasion de la Paris Comic Expo 2015!
     
     
    Pour être franc, de part le bashing intense dont elle a fait l’objet, je me suis rendu presque à reculons à cette convention. On la disait opportuniste, pauvre en contenu et corrompue par le merchandising. Pour de nombreuses personnes, cette Comic Con made in France avait phagocyté la Paris Comic Expo qui était présente depuis plusieurs années. La guerre des salons était lancée et je craignais que sa principale victime ne soit les amateurs de comics que nous sommes.
     
    Je m’y suis donc rendu le vendredi (23 octobre) après-midi pour l’ouverture ainsi que le samedi dans son intégralité. Pour des raisons personnelles, j’ai du regagner ma Bretagne d’origine le dimanche et n’ai donc pas pu profiter du dimanche de clôture. Mon analyse portera en conséquence sur mon ressenti de ces deux jours.
     
    Alors, la Paris Comic Con, salon maudit ou véritable fer de lance de la culture geek en France? Voyons ça point par point !
     
     
     
     
    L’organisation:
     
    LE point noir du festival. Depuis l’ouverture jusqu’à la clôture des portes le soir, il n’y a pas une activité, animation ou un panel qui ne soit déroulé sans retard.
    La file d’attente a semblé être la norme de mon existence tout du long; a titre d’exemple, le vendredi j’ai dû patienter presque deux heures pour atteindre l’intérieur des halles et, une fois sur place, me plonger immédiatement dans une seconde file d’attente afin de récupérer le précieux coupon me permettant d’occuper fièrement une troisième file d’attente dédiée aux dédicaces (…).
     
    Quelques semaines avant ma venue sur Paris, j’étais pour le moins alléché par les têtes d’affiches présentes; Brian Michael Bendis, Frank Miller et Maisie Williams (Arya Stark de Game Of Thrones); quelle ne fut pas ma déception quand Bendis se décommanda au dernier moment… Et que dire de l’annulation pure et simple de la venue de Maisie Williams pour raisons personnelles alors que de nombreuses personnes patientaient de leur coté pour rencontrer la star?
    Du trio de choc, ne restera que la légende Frank Miller, visiblement très affecté par la maladie.
     
     
     
     
    Le contenu:
     
    Moyen, très moyen.
     
    Il y avait, à mon goût, un trop grand nombre de stands de vendeurs de mugs/t-shirts/sabre lasers au détriment d’exposants en accord avec le thème du salon. Hormis quelques attractions originales comme la 501st Legion French Garisson de Star Wars et les habituelles « artists Alley »; peu de chose à se mettre sous la dent.
    La représentation des maisons d’éditions n’était pas à la fête. Premier absent et non des moindres; Urban Comics. L’éditeur des Batman et consorts avaient décidé purement et simplement de boycotter l’événement. Dommage pour les amoureux de la Distinguée Concurrence qui avaient à cœur d’échanger avec leur éditeur favori et peut être même effectuer quelques achats de bon aloi.
    Le reste des éditeurs (Panini Comics, Glénat et Delcourt) ont assuré le minimum en terme de présentations. Mention particulière, néanmoins, pour les Humanoïdes associés ainsi que Glénat qui ont assuré le show avec des dédicaces de qualité comme Jorge Miguel et Jimmy Palmiotti.
     
    Grand amateur de Youtube et de ses chaines dédiées aux comics, j’ai pu rencontrer quelques figures majeurs de ce média. Nos échanges ont été détendus et sans chichi, la plupart d’entre eux acceptant volontiers de poser pour une photo ou accorder une dédicace; j’ai vraiment apprécié cette proximité que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
     
    Les panels, hormis leur invraisemblable organisation, ont été plaisants et rythmés. Une pensée particulière pour le question/réponse du trio Miller/Azzarello/Leterrier qui a tenu toutes ses promesses malgré un Frank Miller très trèès fatigué...
     
     
     
     
     
    L’ambiance:
     
    Géniale! Du cosplay en veux-tu en voilà, de la bonne humeur, de l'engouement à toutes les présentations. J’ai lié connaissance sans difficulté avec des personnes de tous horizons.
    A chaque fois, les échanges ont été intéressants et drôles. A aucun moment je ne me suis ennuyé. Que ce soit de la première file d’attente à mon dernier tour de piste dans la salle, j’aurais fait de superbes rencontres et pu profiter d’une réelle énergie positive. 
    L'éclairage, l'agencement et l'atmosphère du salon étaient bien gérés; le personnel des Halles est resté avenant et disponible, idem pour l’ensemble des exposants.
     
    Un véritable temple du geek que les fidèles ont parfaitement honoré :-)
     
     
         
     
     
     
    Conclusion:
     
    Alors oui, tout n’est pas parfait; j’ai clairement senti que les organisateurs ont été pris au piège de leur succès. Les files d’attentes, bien qu'habituelles dans ce type de convention, étaient anormalement longues et inévitables pour pouvoir profiter des animations. Voir tous les panels, assister à un maximum de dédicaces et vagabonder dans les halles de la Villette était tout bonnement impossible; il fallait faire un choix drastique entre l’une ou l’autre de ces joyeusetés.
     
    Le manque de contenu lié à la culture comics m'a personnellement gêné quand on sait que cette convention est calquée sur ses "cousines" américaines où la place de la bande dessinée est importante. Or, ici, pas un revendeur de VO et l'absence d’un éditeur majeur (Urban) … bien trop pauvre.
     
    Enfin, la fonte comme neige au soleil des têtes d’affiches a clairement porté préjudice à la crédibilité de l’événement. Il faudra, à l’avenir, plus de choix à proposer sans quoi le public risque de manquer à l’appel. A titre de comparaison, la Paris Comic Expo du printemps 2016 annonce un panel d’intervenants très impressionnant.
     
    Si je ne regrette pas ma venue, je compte vraiment sur les organisateurs pour tirer des conclusions de leur échec. Avec plus d’invités et une présence accrue de professionnels du comics, je suis certain que ce salon peut devenir LA référence des conventions françaises, voire européennes.
     
    A nous, public, de jouer le jeu et soutenir cette manifestation qui ne peut qu’être bénéfique à notre passion!
     
     
     

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